La valeur "travail" est au-dessus de tout et de tous. Comme l'oisiveté est mère de tout les vices, il faut des mesures d'exception pour occuper les jeunes esprits emplis d'hormones juvéniles. Quoi de mieux qu'un ptit boulot précaire pour mobiliser toute l'énergie du jeune ? Car axé sur sa survie financière au jour le jour (damned, va bien falloir bosser pour se payer le dernier ipod et télécharger quelques bons morceaux sur ithunes!!) l'esprit vif du jeune sera bien vite anesthésié par des problèmes concrets.

Fini les interrogations sur le social, l'avenir de tous, le sens du collectif: jeune, seul compte ta fiche de paye, sésame pour le studio loué à prix d'or, alpha et oméga de tes dépenses chez Heudé (tu sais, "l'épicier chez lequel tu achètes des pates et parfois un peu de viande les jours de fêtes).
Et comme tu n'es plus sur de la toucher demain, ton esprit de révolte, quoique bien naturel à ton âge mais fondamentalement incompatible avec une société docile de consommateurs décérébrés, restera à la niche.

Mais fier comme Artaban, tu pourras clamer haut et fort à tes anciens camarades de misére:
"Peut pas rester plus tard ce soir, y'en a qui bosse demain!!"

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